lundi 18 août 2014

1969 - SENZA SAPERE NIENTE DI LEI



RESUME COMPLET
(Attention spoiler)

L'expert de la compagnie d’assurance, Nanni Brà, enquête sur les causes de la mort d'une vieille dame, Maria Mancuso, une mère de quatre enfants (trois filles et un garçon), qui avait été assurée pour une somme importante, trois cents millions. La femme, qui est décédée suite à une dose massive de médicaments, s'est peut-être même suicidée. S'il s'avère qu'elle s'est suicidée, la société ne devrait pas payer une prime. À ce stade, les enfants aînés qui tentent de prouver que leur mère a été assassinée, finissent par être eux-mêmes les principaux suspects. L'homme essaie de faire la connaissance de Cinzia, la plus jeune fille de la femme. Cette dernière montre un caractère instable, très précaire. Entre les deux, va commencer à se nouer une relation, les sentiments de Nanni pour la jeune fille se transformant peu à peu en véritable amour. Elle est affligée et dans la douleur causée par la mort de sa mère, elle tente de se suicider. Ce n'est qu'à la fin du film que nous apprenons que la vieille femme a été tuée par Cinzia. Elle avait administré la dose de médicament à sa mère pour répondre à son désir de mourir (elle était en effet gravement malade), mais ensuite, elle ne pouvait pas supporter le poids du remords. La jeune fille, entre autres choses, n'était même pas au courant  de l'assurance sur la vie prise par sa mère. L'assureur Bra  comprend qu'il n'y a plus rien à faire pour la compagnie d'assurance que payer la prime et Cinzia finira en prison. Décidé de soumettre la question, Bra se dirige à grande vitesse vers la ville. Cinzia, cependant, lui demande de conduire la voiture. Une fois au volant, elle va causer un terrible accident dans lequel Bra va perdre sa vie.


FICHE TECHNIQUE

Réalisateur : Luigi Comencini
Scénario : Suso Cecchi D'Amico, Raffaele La Capria, Antonio Leonviola, Luigi Comencini, Leopoldo Machina d'après le roman de Antonio Leonviola "La Morale Privata"
Production : Angelo Rizzoli pour Rizzoli Film
Distribution (Italie) : Cineriz
Images : Pasqualino De Santis (Couleur)
Aspect Ratio : 2.35 : 1
Montage : Nino Baragli
Décors : Franco Bottari, Ranieri Cochetti
Costumes : Giulia Grifeo
Son : Mario Faraoni 
Musique : Ennio Morricone
Durée :   96 min
Genre :  giallo
Sortie : 18 Novembre 1969 (Italie), Inédit en France


DISTRIBUTION

Philippe Leroy (Nanni Brà)
Paola Pitagora (Cinzia Mancuso)
Sara Franchetti (Pia Mancuso)
Elisabetta Fanti (Secrétaire)
Graziella Galvani (Giovanna)
Giorgio Piazza (L'avocat Polli)
Silvano Tranquilli (Zeppegno)
Umberto D'Orsi (Dante)
Fabrizio Moresco (Orfeo Mancuso)
Ettore Geri
Franca Sciutto





Film très méconnu de Luigi Comencini, toujours inédit en France. Curieux film qui décevra les vrais amateurs de giallo, l'intrigue policière et sa résolution n'intéressant pas visiblement le cinéaste. Me concernant c'est une relative déception qui mériterait une seconde vision dans de meilleures conditions, en espérant à défaut d'une ressortie en salles une édition prochaine en DVD. J'ai vu le film dans une copie qualité vhs tirée d'une diffusion à la télévision italienne. A la médiocre qualité visuelle, s'est ajoutée une mauvaise compréhension des dialogues, surtout quand on possède comme moi une connaissance et pratique très limitées de la langue italienne. Des sous-titres auraient été bienvenus, surtout que le film est particulièrement bavard et un tantinet longuet. Néanmoins, ces réserves étant faites, on peut être séduit par le côté intimiste et étrange  de l'histoire d'amour qui se noue entre les deux personnages, bien interprétés par Philippe Leroy et Paola Pitagora, cette dernière conservant son caractère mystérieux  et instable jusqu'à la fin. Au total, un Comencini bizarre, ni mineur, ni majeur, entre deux eaux qui ne mérite pas l'oubli dans lequel il est tombé, hormis une critique très élogieuse de Jean A. Gili dans son livre indispensable consacré à  Comencini (paru aux éditions Edilig puis remanié et complété dans une ressortie aux éditions Gremese). Je reviendrai plus ce tard sur ce livre, très agréable à lire, pertinent du point de vue de l'analyse et accessible, ce qui est assez rare pour être noté, tant la plupart des monographies sur les cinéastes s'avèrent plus qu'indigestes, les auteurs s"ingéniant à rendre plus qu'abscons leur propos.

Paola Pitagora, parfaite dans le personnage, a remporté pour son interprétation le Nastro d'argento au festival de Venise 1970. Elle n'aura peut-être pas eu la carrière qu'elle méritait, parmi ses films notables citons :  Le Mauvais Chemin (La Viaccia), de Mauro Bolognini, les Poings dans les poches (I pugni in tasca), de Marco Bellocchio mais on l'a aussi vu dans quelques films français n'oublions pas Les Compagnons de la marguerite du grand Jean-Pierre Mocky, Les Assassins de l'ordre de Marcel Carné, Un aller simple de José Giovanni et Le Serpent d'Henri Verneuil.

La musique est signée du grand Ennio Morricone, extrait de la belle mélodie :




Autres critiques

"Petit giallo psycho, tournant lui aussi autour d’une sombre histoire d’héritage. Si l’interprétation des protagonistes est excellente, notamment celle de Philipe Leroy dans le rôle du benêt de service tombant amoureux de l’assassin qu’il recherche, le scénario pêche par sa lenteur et ses nombreuses invraisemblances."
Source : http://le-giallo.over-blog.com/

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